La mer! partout la mer! des flots, des flots encor

Thursday, May 18, 2006

Pourquoi "Les Orientales" ?

Pour Victor Hugo le poète. Pour l'amour des mots. Un jour il est arrivé et tout a vacillé, tremblé. Rien ne lui résiste. Il est à lui seul l'alpha et l'oméga ; le meilleur et le pire voire l'insupportable. Bref qui peut rivaliser avec Le Poète ?


Ecoutez...

La mer! partout la mer! des flots, des flots encor.
L'oiseau fatigue en vain son inégal essor.
Ici les flots, là-bas les ondes;
Toujours des flots sans fin par des flots repoussés;
L'oeil ne voit que des flots dans l'abîme entassés
Rouler sous les vagues profondes.

Parfois de grands poissons, à fleur d'eau voyageant,
Font reluire au soleil leurs nageoires d'argent,
Ou l'azur de leurs larges queues.
La mer semble un troupeau secouant sa toison:
Mais un cercle d'airain ferme au loin l'horizon;
Le ciel bleu se mêle aux eaux bleues.

– Faut-il sécher ces mers? dit le nuage en feu.
– Non! – Il reprit son vol sous le souffle de Dieu.

Les Feux du Ciel, II (Les Orientales)


C'est un mystique. Oui et alors, seule la quête de l'absolu transcende le quotidien. Il aimait trop les femmes me direz-vous. Je vous répondrais que l'art est éminemment féminin dans sa générosité, dans sa gratuité, dans sa cruauté.

Voilà, je voudrais ce blog ouvert à tous ceux que le démon des mots poursuit dans leurs rêves, ceux qui veulent partager leur amour des livres avec d'autres.

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