La mer! partout la mer! des flots, des flots encor

Monday, May 29, 2006

Gustav Leonhardt, Pietr Claesz et les Autres

Gustav Leonhardt est un maitre. Et pas seulement du clavecin. C'est toute l'âme des Couperin, Frescobaldi et autres génies du XVIIème qui transparait dans ses enregistrements.

Faites un essai. Regardez attentivement par exemple un tableau de Pietr Claesz. Puis fermez les yeux. Écoutez alors Leonhardt. Alors tout bouge. Les éléments si statiques s'animent devant vous. Les voix chuchotent tout d'abord, puis les cris…

Je trouve les natures mortes plus vivantes que bon nombre de fresques ou de portraits. Prenez "Napoléon franchissant les Alpes au col du mont Saint Bernard" de David. Ce tableau sonne faux. Pour cause, Napoléon a franchit les Alpes sur une mule !

Ce n'est pas l'art du peintre David qui est en cause, mais le fait qu'il n'y pas eu au départ d'émotion, ni le recueillement nécessaire. Un tableau doit naitre de l'imagination. La toile n'est que son prolongement. Dans une nature morte, on crée un environnement et on ajoute des éléments qui reflètent forcement certaines de vos pensées…

Les natures mortes suggèrent, à vous de faire les pas suivants. A vous d'en fixer les règles. Savez-vous que la musique écrite pour clavecin ne possède pas de nuances. C'est à l'interprète de créer la dynamique nécessaire à sa vision. Le silence devient alors musique, puis espace et les notes la vie.

Quelle période ! Alors il faut les réécouter ces Byrd, Frescobaldi, Froberger, Couperin et surtout ne pas s'arrêter aux premières notes, à leur apparente austérité.

Encore merci Mr Leonhardt pour ces heures précieuses où le temps s'arrête et continuez à nous enchanter.

A écouter (entre autre...) : Frescobaldi, Couperin, par Gustav Leonhardt, collection Alpha α

0 Comments:

Post a Comment

<< Home