La mer! partout la mer! des flots, des flots encor

Thursday, August 03, 2006

Les Cavaliers de Kessel ou le temps suspendu

Les Cavaliers de Joseph Kessel. Que dire, sinon la tristesse de la dernière page. On aimerait que ce livre ne finisse jamais tant l'auteur nous emporte dans un tourbillon de mots.

Quel style !
Quels personnages !
Quel auteur !


Joseph Kessel vous plonge dans les grandes steppes, dans un voyage à travers l'Afghanistan rêvé, transfiguré par l'auteur. Tout commence aavec le
Bouzkachi, jeu terrible dont la caracasse d'un belier fraichement tué est l'enjeu que les protagonistes se disputent à cheval, où tous les coups sont permis, ...

Ce roman est du même niveau que "Fortune Carrée", s'il ne le surpasse. On ne sort pas indemne, certes, mais transformé et ému. Pourtant qu'il est cruel, sauvage, violent. Aucun répit. On devient sage comme Guardi Guedj, fier comme le grand Toursène, violent comme son fils Ouroz, et pour un peu on échangerait quelques instants de notre condition humaine pour Jehol "le Cheval Fou"

Extraits

"Pour l'étalon, son allure tenait moins de la course que du vol. Suspendu, étendu dans l'air, il ne touchait le sol que pour s'en détacher d'un seul battement. Et Ouroz, le visage contre la crinière flottante, le corps léger, délié, comme fluide, n'avait point d'autre voeu que de flotter ainsi qu'il le faisait au-dessus de la steppe et si près d'elle que cette terre, cette herbe et sa propre essence lui semblait confondues"

Merci Jospeh Kessel, Tu es parti - depuis longtemps - rejoindre les âmes fortes. Il nous reste tes livres et la vie qui s'en dégage est un cri d'espoir.


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